Sur le chemin du retour, les élèves ont pu découvrir un lieu très particulier et chargé d’histoire: le camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Il est le seul camp de concentration en France, les autres se situant plutôt en Allemagne et en Pologne. La majorité des prisonniers de ce camp étaient des opposants politiques, communistes pour la plupart. Ce camp se situe dans les Vosges, à 800 mètres d’altitude, et est entouré de forêts et de montagnes ce qui était parfait pour que personne ne sache ce qu’il se passait là-bas. Bien avant la guerre, la montagne du Struthof était une station de sports d’hiver très appréciée des Strasbourgeois. La construction du camp a débuté en avril 1941 et s’est terminée en octobre 1943, l’intégralité du camp a été bâtie par les prisonniers eux-mêmes. Le camp a fermé ses portes en 1944 lorsque tous les prisonniers ont été transférés dans d’autres camps. C’est l’un des camps où le taux de mortalité est le plus élevé, on compte environ 52 000 détenus parmi lesquels environ 22 000 mourront. Les conditions de vie y étaient encore plus difficiles qu’ailleurs car le camp était organisé en terrasses qui étaient extrêmement difficiles à monter pour les prisonniers qui étaient déjà épuisés par le travail et la malnutrition.
Il y avait 3 médecins dans ce camp qui réalisaient des expériences sur les détenus avec différents objectifs. L’un d’entre eux voulait prouver la supériorité de la race aryenne grâce à une collection de 86 crânes tandis qu’un autre testait la résistance des détenus à différents gaz de combat.
La plupart des baraques de ce camp ont été brûlées par les autorités françaises car leur entretien était trop cher et qu’ils ne voulaient pas dépenser tant d’argent pour un lieu dans lequel tant de choses horribles s’étaient produites. Il reste cependant certains bâtiments comme les miradors, la prison, le bâtiment où les déportés étaient enregistrés et le bâtiment médical (qui contient le four crématoire).
Différents lieux au sein de ce camp ont été aménagés pour rendre honneur aux victimes et les garder en mémoire. Il y a le mémorial national aux martyrs et héros de la déportation, une nécropole nationale, une flamme du souvenir et le musée de la déportation de Natzweiler-Struthof. De plus, sur la fosse aux cendres, un mur du souvenir a été érigé.
par Charlotte Rioffray